Si la bague de fiançailles est une invitation intime à l’amour, l’alliance le concrétise avec éclat. Elle officialise, dans les flonflons de la noce, une vie à deux. »Point sur le oui », cercle fermé en symbole d’éternité, l’anneau nuptial reste le seul signe ostentatoire d’engagement conjugal, pourtant pas obligatoire, ni à l’église, ni à la synagogue, ni à la mairie. Peu importe, on le porte toujours autant, que l’on soit marié en grande pompe ou passé en secret. LA tradition a du bon quand les sentiments s’en mêlent !
Mais, attention, pas de figuration : si l’alliance est là. c’est pour qu’on la voie. Plus question de lardoire à un fil discret ou de l’étouffer sous une marguerite prétentieuse. L’anneau métallo, se diversifie, mais continue de concubines, en harmonie, avec la bague qui l’accompagne. Aussi mieux vaut-il les choisir ensemble.

 

L’or joue avec l’or
Pérenne, l’alliance se doit d’être dans un métal précieux : platine ou or 18 carats, pas de mésalliance ! L’or blanc, assorti à la bague, connaît actuellement un désamour. Il jaunit et, paladin, il vaut cher. Compte tenu de la flambée de l’or, lieux vaut choisir le platine, métal plus blanc que blanc, fiable et lourd – il en faut moins. Toutes ces qualités justifient largement un effort de prix. l’or rose est la dernière coqueluche de ces demoiselles. Il est festif quand leur petit coeur fait boum et il enjolive un contexte morose, d’où son succès actuel. Les ors, de toutes les couleurs, se panachent : brossés, polis, sablés, gravés, ils se mixent, se triplent (iconique Trinity de Cartier) ou se quadruplent (Quatre de Boucheron). Divorçant d’avec les conventions, l’anneau se met à ne plus tourner rond. Mais même au carré (Dinh Van), il ne perd pas ses racines amoureuses.

 

En toute indépendance
Quelques irréductibles mis à part, elle et lui ne postent pas forcement les mêmes anneaux. Tout change, les métiers, les loisirs et, souvent, les goûts différent. Normal qu’il préfère l’or noir à l’or rose et que son petit diamant à lui soit discret à l’intérieur de l’anneau. Car le précieux caillou investit les alliances, il est partout et l’alliance en diamant, autrefois réservée aux remariages, remplace souvent la bague de fiançailles, faisant d’une pierre deux coups. Une bonne aubaine pour le fiancé fauché ! Les très jeunes suspendent des Dodos en diamant – coeur, trèfle, oiseau – à leur anneau, ça fait la bague et c’est charmant ! Mais halte-là ! L’alliance, même chahutée doit garder ça charge affective et rester symbolique. Elle doit être choisie quelques mois à l’avance pour être ajustée à la taille et parfois être gravée (un service généralement offert par le bijoutier). Cela évite que l’anneau passe difficilement au doigt de la mariée le jour des noces. Un mauvais présage, dit-on : l’épouse se révélera avec les années, une redoutable mégère. Les belles-mères y croient dur comme fer…